Le Club des Croqueurs de Chocolat a réuni ses fins connaisseurs pour une nouvelle dégustation lundi 28 septembre. Ce soir-là, les chocolatiers d’Alsace étaient à l’honneur. De tradition pâtissière, la région compte 300 artisans dont 150 emblématiques. La sélection fut donc rigoureuse pour élire les quelques virtuoses présents qui avaient le privilège et le plaisir de faire goûter leurs créations à notre assemblée ! Parmi eux, Michel Bannwarth, Christine Ferber, Daniel Rebert, Thierry Mulhaupt...
Comme toujours, je ne me suis contentée "que" du meilleur ! A ma gauche, Daniel Rebert, qui a repris la pâtisserie de ses parents à Wissembourg. Un personnage étonnant, en permanente ébullition, à l’affût de toute idée et pensée qui pourraient se métamorphoser en pâtisserie ou chocolat.
Face à moi, un joli point de mire, ou plutôt deux exceptionnels : Apollonia Poilâne et Julie Andrieu, des têtes bien faites ! Au cœur des discussions, les matières premières, les ingrédients nobles qui font toute la qualité des chocolats, tels une couverture de grand cru, fin et fort en goût pour éviter l’ajout de sucre. Le must ? Le cacao Criollo, l’un des plus rare et grand cru du Venezuela.
Christine Ferber, grande amie de Léa Linster, et championne hors catégorie de confitures, présentait également ses chocolats, "de vraies confiseries" selon elle. Issue d’une famille de boulanger, elle nous raconte qu’elle a d’abord découvert les chocolats teintés de kirsch d’Alsace, de marc de Gewurtz, de café maragogype du Mexique. Puis elle nous confie avec amusement qu’elle n’aime pas les chocolats ! Un aveu qui ne gâte en rien le fait qu’elle les réussisse magnifiquement, comme nous le découvrons en dégustant ses "bijoux" : carrés au chocolat noir et thé au jasmin, à la vanille de Madagascar, "dômes" aux fruits (roses), pâtes onctueuses et fondantes…
Si la dégustation est conviviale, les échanges sont néanmoins animés. Certains artisans acceptent et prennent note des critiques, d’autres rejettent les avis mitigés et se fâchent, d’autres s’effondrent, "parfois en larmes" me confie Jean Colaneri, un grand connaisseur habitué de l’exercice, qui n’hésite pas à venir armé du cours du cacao dans le monde pour en défendre les valeurs, coûte que coûte !
Quant à moi, au milieu de cette ambiance passionnée, je suis ravie : les chocolats de mon voisin, Daniel Rebert sont plébiscités par tous les dégustateurs, y compris de Pierre Hermé et Robert Linxe. Le pâtissier-chocolatier rafle tout : 100% de coup de cœur pour son "Palet Or", une ganache St-Dominique noir à la vanille de tahiti, 100% de satisfaction pout sa "Galante", une ganache lactée au jus et au zeste d’orange frais enrobage noir St-Dominique…
Je suis aux premières loges pour savourer son succès… et ses délices chocolatés. Une fois de plus, j’ai toutes les chances !
Commentaires