Très belle réception au Ritz lundi 6 octobre. La banque Pictet – la plus importante des banques privées suisses, fondée à Genève en 1805 – recevait ces dames à l’occasion d’un dîner mettant à l’honneur des montres d’exception et le rôle des femmes dans leur création.
Les collectionneuses ou amatrices ont eu le privilège de découvrir une sélection de trente pièces issues d’une exposition de la banque Pictet, sous l’égide de la fondation de la Haute Horlogerie. Un partenariat donnant l’opportunité à Dominique Benoît, directeur général de Pictet & Cie France, de rappeler que la banque Pictet et les grands horlogers partagent une même passion pour leurs métiers et privilégient une excellence basée sur un savoir faire acquis au fil des siècles.
Ces pièces hautes en diamants et autres technologies sophistiquées surprenaient surtout par une taille imposante, qui semble être de bon ton au poignet.
En guise de mise en bouche, Madame Fabienne Lupo, Directeur Général de la Fondation de la Haute Horlogerie, nous apprit que les femmes furent de tout temps les muses et le réel moteur de la création des montres. Ainsi, ce sont elles qui instaurèrent le port de la montre bracelet au poignet. Elisabeth I avait même une montre bague qui s’activait de façon tactile quand elle la piquait, une subtilité lui permettant ainsi de regarder l’heure avec discrétion, d’ou l’expression "avoir du tact" !
Longtemps la montre bracelet fut jugée incompatible avec la masculinité. Puis les premiers aviateurs l’adoptèrent et dans leur sillage, de nombreux hommes. Ce sera néanmoins encore une femme, Mercedes Gleitze, qui contribua en 1927 à la modernisation de ces superbes objets, en traversant La Manche à la nage avec une rolex Oyster au poignet, la première montre étanche.
Accédant désormais aux postes à responsabilité, les femmes s’approprient les codes vestimentaires des dirigeants, jusqu’à leurs montres à grosses mécaniques. Des montres qui symbolisent à mes yeux le luxe suprême : le temps. A ce propos, je vous invite à relire mon livre préféré De la brièveté de la vie de Sénèque, qui écrivait : "Mais qui es-tu pour dilapider ce qui t’a été donné de façon si comptée à ta naissance… le temps" !
Pour ma part, je portais ce soir là ma préférée, une Jaeger Lecoultre discrète et élégante. Mais je n’eus pas le temps de la consulter tant les convives étaient passionnantes : Béatrice Lanson-Villat, présidente du Club Féminin pluriel enthousiaste et dynamique, ainsi que nos fidèles des 5 sens by BC, Catherine Barré extraordinaire ambassadrice des arts que j’ai connue tout aussi efficace à la tête d’une société verrière (milieu peu féminin où cette blonde tornade eut un succès impressionnant) et Sophie Reims, spécialiste du luxe, intarissable sur le talent des designers français. Enfin, Tina Kieffer, qui fit une intervention impromptue pour évoquer la mission Toutes à l’école dont elle est la présidente.
Ce programme a pour vocation d’apporter aux petites filles défavorisées du Cambodge, habituellement privées de scolarité, une éducation qui leur permettra, une fois devenues mères, d’élever leurs enfants loin de l’obscurantisme, et aux plus douées d’entre elles d’accéder aux postes à responsabilité pour se doter d’un meilleur avenir. Rendez-vous sur le site de l’association www.toutes-a-l-ecole.com, il est édifiant ! Et nous montre qu’à défaut de pouvoir changer le cours du temps, on peut changer le cours des choses.
Commentaires