Déjeuner jeudi 9 octobre chez Apicius, avec Apollonia Poilâne. Très chic : elle me livre en personne mon pain préféré à la mie dense, odeur de levain de mon enfance, croûte aussi craquante que… son PDG !
Nous sommes accueillies par le beau Jean Pierre Vigato au sourire chaleureux et l’œil aussi charmeur que sa cuisine. Le chef est mon coup de cœur gastronomique de la rentrée. Le mois dernier, il suggérait à l’apéritif un Ruinart Blanc de Blanc en magnum, absolument exceptionnel, dont les saveurs élégantes du chardonnay sont d’une délicatesse sublimée en magnum. Ce mois-ci, il propose un Laurent Perrier 99, millésime d’exception (la naissance de mon troisième fils).
Après une savoureuse entrée – un oeuf poché sur une préparation de chair de tourteau subtilement relevée de poutargue –, nous poursuivons avec un turbot rôti accompagné de cèpes, le tout caramélisé avec légèreté. Puis nous résistons difficilement aux choix de fromages, présentés sur deux plateaux. Pas de dessert mais un café gourmand escorté de tartes à la praline et autres tuiles de carambar au goût d’enfance délicieusement retrouvé. Autre plaisir : le thé à la menthe confectionné avec de vraies feuilles aux notes poivrées odorantes (de plus en plus rare, même dans les très beaux établissements).
Le soleil était de la partie en terrasse avec ses beaux rayons d’automne mais aussi dans les assiettes et dans la salle tant l’accueil est chaleureux.
Dans un autre style, j’ai découvert le lendemain le nouveau restaurant d’Alice Bardet, fille de Jean. Le Boudoir porte joliment son nom, avec son décor feutré de club anglais au rez-de-chaussée et ses deux salles intimistes à l’étage, dont l’une arbore une amusante tapisserie aux effigies de Marie-Antoinette… fuchsias ! Dans l’assiette, une cuisine bistrot, qui sent la "bonne chère" et les produits de terroir authentiques : salade de girolles fraîches et tranches de speck, foie gras de canard en terrine cuit au naturel, pigeonneau aux figues accompagné d’une mousseline de carotte et patate-douce (fondante, légèrement acidulée, à tomber !), sans oublier un baba au rhum à la crème fouettée, avec (grand) rhum à discrétion. A noter : la carte de vins, classée par "moments" mettant en valeur les familles de vignerons.
J’y ai passé un si agréable moment que j’y retournerai dès la semaine prochaine, à l’occasion de la première rencontre-déjeuner de Copines, réseau and co.
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